
Une délégation étudiante d'AgroParisTech aux Intersessions de Bonn 2025
11 juin 2025Du 15 au 26 juin, quatre étudiantes et étudiants d’AgroParisTech participeront aux Intersessions climatiques de Bonn, un rendez-vous préparatoire majeur avec la prochaine Conférence des Parties (COP). Accrédités en tant qu’observateurs, Léane Seinin, Louis Salze, Adèle Galiègue et Emma Scrivani représenteront l’établissement au sein des négociations climatiques internationales et partagerons leur expérience sur les réseaux sociaux des Agros à la COP.
Une étape stratégique vers la prochaine COP
Organisées chaque année par les organes subsidiaires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), les Intersessions de Bonn réunissent les représentants du Subsidiary Body for Scientific and Technological Advice (SBSTA) et du Subsidiary Body for Implementation (SBI). Ensemble, ils préparent les textes et décisions clés qui seront discutés lors de la COP. Moins médiatisées mais tout aussi stratégiques, ces sessions intermédiaires constituent un temps fort de la diplomatie climatique.
Des observateurs engagés
Grâce à leur statut d’observateurs, les étudiantes et étudiants d’AgroParisTech auront accès aux conférences, négociations et événements parallèles. Ils pourront échanger avec les délégations officielles, participer à des actions de sensibilisation ou de plaidoyer, et relayer les enjeux climatiques à travers leurs propres canaux. Leur mission : informer la communauté AgroParisTech et le grand public sur les avancées des négociations, et porter la voix de la jeunesse engagée pour le climat.
Les membres de la délégation AgroParisTech

Léane Seinin, étudiante de première année en cursus ingénieur
Je participe aux intersessions de Bonn et c’est pour moi bien plus qu’une expérience d’observation : c’est une manière de relier concrètement mes engagements, mes études à AgroParisTech et mon intérêt croissant pour les politiques publiques à l’échelle internationale.
J’ai choisi de suivre particulièrement l’item « agriculture et usage des terres » car je suis convaincue que ce secteur, à la croisée des enjeux alimentaires, climatiques et sociaux, est l’un des leviers majeurs de la transition. Cet intérêt s’est affirmé lors de ma participation à la LCOY France, un événement qui rassemble les jeunesses engagées en amont de chaque COP. Dans le parcours « agriculture », nous avons formulé des propositions concrètes pour une agriculture plus juste et plus résiliente face au changement climatique — propositions que nous, représentantes et représentants d’AgroParisTech, porterons avec conviction lors de ces intersessions.
Mon rôle à Bonn consistera à suivre les négociations de manière attentive, à produire du contenu accessible via nos réseaux sociaux, et à relayer les enjeux majeurs par une newsletter plus approfondie, destinée à AgroParisTech et à un public élargi. Cette mission d’analyse et de transmission me tient particulièrement à cœur : je crois en l’importance de rendre lisibles ces processus souvent opaques, mais essentiels à notre avenir commun.

Adèle Galiègue, étudiante en première année du Master d’Économie de l’Environnement à l’Université Paris-Saclay
Je réalise actuellement un stage au Centre de Mathématiques Appliquée des Mines-Paris dans lequel je travaille sur les politiques environnementales européennes et la modélisation prospective.
C’est dans ce cadre que j’ai la chance de participer aux intersessions climatiques à Bonn pendant dix jours. Cette année est particulièrement charnière car les pays sont invités à publier leur feuille de route pour réduire leurs émissions nationales. Ainsi, je suivrai principalement sur les sujets liés à l’atténuation du changement climatique, tout en gardant une attention particulière aux discussions sur les financements climatiques.
Je vais à Bonn avec la volonté d’encourager la société civile, nous tous, et notamment les jeunes, de suivre de plus près ces négociations dont les décisions (ou l’absence de décision) ont des répercussions concrètes sur nos vies quotidiennes. A travers les réseaux sociaux et newsletters, j’espère vous emmener au cœur des débats. D’autre part, je m’engage à porter le plaidoyer rédigé par la jeunesse française lors de la LCOY France au plus près des négociateurs et parties prenantes.

Louis Salze, étudiant ingénieur en première année
J’ai décidé en début d’année de m’engager dans l’association “Les Agros à la COP” et j’en ai pris la présidence au mois de février. Dans le cadre de cette association, nous œuvrons pour vulgariser les enjeux des négociations climatiques à la communauté d’AgroParisTech.
Aller aux intersessions de Bonn en tant qu’observateur va donc me permettre de partager des éléments concrets de la diplomatie climatique.
Sur place, j’alternerai avec Léane le suivi de l’item, « agriculture et usage des terres », en lien avec ma volonté de partager avec les futurs ingénieurs agronomes les décisions, prises ou non, concernant le domaine de l’agriculture lors des négociations climatiques. De plus, cet item est mobilisateur comme nous avons pu le voir lors de la LCOY (Local Conférence Of Youth) avec l’engagement de la jeunesse française qui a produit des propositions pour une agriculture plus juste et résistante dans le futur.

Emma Scrivani, étudiante en première année du Master d’Économie de l’Environnement à l’Université Paris-Saclay
Je réalise actuellement un stage de recherche au sein du Centre de Mathématiques Appliquées, où je travaille sur les transitions énergétiques dans les États insulaires en développement. Mon projet se concentre plus particulièrement sur l’île Maurice et Rodrigues, à travers une approche prospective permettant d’explorer des scénarios de transition énergétique adaptés à ces territoires.
Ce sujet m’a particulièrement intéressée après avoir voyagé et découvert les réalités des Petits états insulaires en développement (PEIDs), ces territoires souvent en première ligne face au changement climatique. L’an dernier, j’ai eu l’opportunité de participer à la SB60 de Bonn, et je suis ravie de pouvoir renouveler l’expérience !
C’est pourquoi je souhaite porter une attention particulière aux sessions consacrées à ces territoires, mieux comprendre les dynamiques internationales qui les concernent, et pouvoir vous transmettre les enseignements et perspectives qui en émergent.